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Dans quelle poubelle jeter les vêtements usagés selon leur état

Dans quelle poubelle jeter les vêtements usagés selon leur état

Dans quelle poubelle jeter les vêtements usagés selon leur état

Le vêtement usagé : déchet ou ressource ?

Un tee-shirt troué, une robe démodée, des chaussettes orphelines… Nos armoires regorgent de textiles qui n’ont plus leur place dans notre quotidien. Et vient la fameuse question que beaucoup se posent, juste avant le grand tri : dans quelle poubelle les mettre ?

À cette interrogation en apparence banale se cache une réalité bien plus complexe. Chaque année, en France, nous jetons près de 10 kilos de vêtements par personne. Pourtant, 70 % de ces textiles pourraient être réutilisés ou recyclés.

Alors oui, un linge usé peut encore avoir une deuxième vie. À une condition : savoir l’orienter vers la bonne filière. Suivez-moi — je vous guide, chiffon par chiffon.

Categoriser pour mieux trier : l’état, le point de départ

Avant de parler de poubelle, parlons d’état. C’est lui qui détermine le devenir du vêtement. Gabriel – mon voisin ébéniste ultra-écolo – a résumé ça un jour en trois mots pendant l’un de nos cafés recyclés :

“Portables, réparables, transformables.”

Trois options simples, trois chemins possibles :

Si vos vêtements sont encore en bon état

Pas besoin de tergiverser : un jean sans trou, une chemise non tachée, ou même une robe vintage que vous ne portez plus, peuvent facilement faire le bonheur de quelqu’un d’autre. Au lieu de les jeter :

Petit conseil de terrain : privilégiez les vêtements propres et secs. Les organismes de tri doivent jeter ceux qui sont trop souillés. C’est le genre de gâchis qu’on peut éviter.

Si vos vêtements sont abîmés ou trop usés

Le t-shirt du dimanche devenu transparent ou le pantalon incapable de supporter une nouvelle couture ? Si c’est trop abîmé pour être porté ou donné, direction le recyclage textile… mais pas n’importe comment !

Erreur fréquente : jeter dans la poubelle ménagère. Mauvaise idée. Ces textiles finiront incinérés ou enfouis, alors que leur matière peut souvent être transformée.

Voilà comment bien faire :

Question que je me suis posé un jour en triant mon vieux pyjama difforme : “Et si je le transformais en chiffons moi-même ?” Résultat : deux torchons de cuisine, un essuie-vitre et une serpillière de fortune. Pas super élégant, mais zéro déchet.

Les sous-vêtements, chaussettes et autres cas sensibles

Ah, le cas des dessous ! Peut-on vraiment donner un slip troué ? Eh bien, non… mais ça ne veut pas dire qu’il faut le mettre à la poubelle noire non plus.

Petit aparté : j’ai rencontré Jeanne, modéliste à Bordeaux, qui recycle les chutes de tissus, y compris les chaussettes colorées trouées qu’elle transforme en peluches. “Avec un œil boutons et un peu d’imagination, tout devient doudou.” Comme quoi, même l’improbable peut renaître.

Les textiles spéciaux : rideaux, draps, chaussures…

On pense souvent “vêtements” quand on parle de textile, mais les rideaux, nappes, serviettes et même peluches sont aussi concernés. Eux aussi doivent éviter le bac ménager.

Un petit coucou aux jeunes designers de Lille que j’ai rencontrés il y a peu : ils transforment d’anciennes baskets en sacs bananes upcyclés. Comme quoi, la valorisation peut aussi devenir ultra stylée.

Les exceptions à bannir des bornes textiles

Tout ne va pas dans les bornes ! Et en cas de doute, mieux vaut se renseigner auprès de la mairie ou de l’intercommunalité. Voici les éléments à éviter absolument :

Petit conseil logistique : stockez vos textiles usagés dans un sac bien fermé. Un vêtement contaminé par quelques gouttes d’humidité peut condamner tout le lot. Et c’est un gâchis qu’on peut maîtriser.

La filière textile : ce que deviennent vos vêtements

Trop souvent, on croit qu’une fois le sac déposé, l’histoire s’arrête là. Mais non – ce n’est que le début. Vos vêtements usagés peuvent…

Sur le terrain, j’avais accompagné une collaboratrice de Re_fashion dans un centre de tri. Odeur de textile poussiéreux, camions pleins à craquer, et trois ouvrières au tri manuel. Ce jour-là, je me suis dit : “Nos vieux vêtements peuvent clairement faire mieux que moisir dans une poubelle grise.”

Des gestes à adopter au quotidien

Le meilleur déchet reste celui qu’on ne produit pas. Voici quelques pistes pour réduire l’empreinte textile au départ :

Parce qu’au fond, comme me l’a soufflé un jour une petite fille lors d’un atelier « Couture écolo » : “Un vieux pull, c’est juste un pull qui attend une autre vie.”

Et c’est exactement ça, notre mission à nous – transformateurs silencieux du quotidien – donner à chaque textile une seconde chance d’exister utilement.

Alors, la prochaine fois que vous videz votre commode, posez-vous cette simple question : “Et toi, petit vêtement, où veux-tu aller ?”

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